Le Régiment royal de l’Artillerie

Les artilleurs canadiens ont une longue et remarquable histoire. En 1880, la reine Victoria a approuvé la désignation « royale » pour les écoles d’artillerie.
En 1883, le gouvernement canadien a autorisé la formation du Régiment de l’Artillerie canadienne. En 1893, les unités de la Force régulière sont devenues Artillerie royale canadienne. En 1895, les unités de la Réserve y ont été intégrées. Le Régiment est devenu le Régiment royal d'artillerie canadienne en 1964 et Le Régiment royal de l'Artillerie canadienne en 2004.
Des artilleurs ont servi lors de la Rébellion du Nord‑Ouest (1885) et la guerre d’Afrique du Sud (1899-1902). Ils ont combattu lors de la Première Guerre mondiale (1914-1918) et de la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945).
Ils ont ensuite combattu lors de la guerre de Corée (1950-1953) et des opérations en Afghanistan (2001-2014). Ils ont servi en Allemagne de l'Ouest pendant la Guerre froide (1951-1992), la première guerre du Golfe (1990-1991) et de nombreuses opérations de maintien de la paix.
Aujourd’hui, Le Régiment se trouve dans 33 collectivités à l’échelle du Canada et comprend les unités de la Force régulière et de la Réserve.
Les premières années
L’histoire de la Milice du Canada couvre des centaines d’années. En 1534, Jacques Cartier a lancé les premiers tirs d’artillerie le long de la côte atlantique. Depuis, des pionniers ont servi dans les milices de la Nouvelle‑France et de l’Amérique du Nord britannique.
Les résidents de Saint John, au Nouveau-Brunswick, ont formé la « Loyal Company of Artillery » en 1793. L’unité existe encore, sous le nom de 3e Régiment d’artillerie de campagne, ARC. La guerre de 1812 et les Rébellions de 1837 à 1838 ont aidé à promouvoir les nouvelles unités de milice.
La guerre de Crimée (1853-1856) a fait en sorte qu’il y avait moins de membres de la Force régulière britannique en Amérique du Nord britannique. L'Assemblée législative canadienne a adopté la Loi sur la milice de 1855, laquelle autorisait une milice de bénévoles pouvant compter jusqu’à 5 000 membres, dont des batteries d’artillerie équipées et formées aux frais du gouvernement.
En 1855, cinq batteries d’artillerie formées de volontaires ont été constituées à Hamilton, Kingston, Montréal, Ottawa et Québec. Il s’agissait des premières unités de milice de la Réserve ou de Milice active non permanente.

LA FONDATION DES BATTERIES A ET B
En 1871, la Grande-Bretagne a retiré la plupart de ses soldats restants, ce qui a poussé le gouvernement du Canada à établir des unités de milices permanentes à temps plein.
L’ordonnance générale no 24, datant du 20 octobre 1871, autorisait la formation des Batteries A et B de l’artillerie de garnison et des écoles d’artillerie. Des artilleurs de la milice non permanente ont été transférés dans les batteries nouvellement formées.
La Batterie A s’est jointe à l’effectif de Fort Henry à Kingston (Ontario) sous le commandement du lcol G. A. French. La Batterie B a occupé la Citadelle de Québec sous le commandement du lcol T. B. Strange, qui est devenu le « père de l’Artillerie canadienne ».
En 1887, la Batterie C a été formée à Esquimalt (Colombie‑Britannique). En 1905, le Canada a créé la « Royal Canadian Horse Artillery ». Durant la Première Guerre mondiale, ces batteries ont été incluses à la Brigade du RCHA, et durant la Deuxième Guerre mondiale, elles ont été intégrées au 1er Régiment d’artillerie de campagne, RCHA.

Artillerie de garnison et côtière

En 1871, l’Artillerie canadienne comprenait l’artillerie de campagne et l’artillerie de garnison. Les troupes de garnison ont assumé la responsabilité de la défense côtière, de l’artillerie de garnison et l’artillerie de siège.
Le ministère de la Milice a permis d’établir la « Royal Canadian Garrison Artillery » (RCGA) en 1893. Des concours d’artillerie se sont avérés un répit bienvenu de l’entraînement de la milice et des tours de garde. Des artilleurs ont concouru pour des postes au sein d’équipes représentant le Canada en Angleterre.
En 1924, la RCGA a laissé tomber le mot « garrison » de son titre. Ses compagnies sont devenues des batteries de l'Artillerie royale canadienne. Durant les deux guerres mondiales, il était de leur devoir de rester derrière pour défendre le Canada.
La défense côtière a pris une plus grande importance durant la Deuxième Guerre mondiale. La guerre sous-marine et aérienne est devenue une menace réelle. Tous les canons dont on disposait ont été mis en service, même les vieux canons de 6 livres de la fin du XIXe siècle.
La Rébellion du Nord Ouest (Résistance du Nord-Ouest) 1885
En mars 1885, un groupe de Métis dirigé par Louis Riel déclenche un soulèvement contre le gouvernement canadien dans les districts de la Saskatchewan et de l’Alberta pour protéger leurs droits, leurs terres et leur prospérité économique. Ce soulèvement est accompagné d’un soulèvement des Premières Nations qui craignaient la famine.
Le général Middleton rassemble ses forces à Fort Qu’Appelle en avril 1885. Les Métis remportent des victoires notables à Duck Lake, Fish Creek et Cut Knife. Durant la bataille de Batoche, les forces fédérales, munies des canons de la Batterie A et de la Batterie de campagne de Winnipeg, défont militairement les Métis le 12 mai 1885. Les derniers coups de feu de la rébellion sont tirés à Loon Lake le 3 juin 1885.
Le soulèvement fait des dizaines de morts parmi les combattants métis et les guerriers des Premières Nations. Les forces fédérales comptent 38 morts et 141 blessés, et 11 civils périssent aussi dans le combat. L’exécution de Louis Riel et la marginalisation des Métis et des Premières Nations demeurent des sujets controversés.

La guerre d’Afrique du Sud 1899-1902

La guerre a éclaté en Afrique du Sud entre les Britanniques et les des colons néerlandais appelés Boers en 1899. Le Canada a fourni une force de volontaires pour aider les Britanniques. Parmi les volontaires, on comptait trois batteries de l’Artillerie de campagne – soit les Batteries C, D et E.
La Batterie C a aidé à relever la garnison du colonel Robert Baden-Powell qui était assiégée à Mafeking. La Batterie D a aidé à sauver des canons de 12 livres durant la bataille de Leliefontein. La Batterie E a aidé à la libération de Douglas sur la rivière Vaal.
Les Boers avaient changé la façon dont les Britanniques déployaient l’artillerie sur le champ de bataille. Ils ne s’attendaient plus à ce qu’un adversaire engage des duels à découvert. Les Boers utilisaient la dissimulation, le tir à longue portée et le tir de harcèlement à leur avantage. À partir de là, les artilleurs maîtriseront l'art du tir indirect.
En décembre 1900, les trois batteries d’artillerie du Canada avaient quitté l’Afrique du Sud. Les Boers se sont rendus le 31 mai 1902. Le Canada a perdu au total 270 soldats durant la guerre d’Afrique du Sud.
La Première Guerre mondiale 1914-1918
Au début de 1915, les Canadiens ont rejoint les Britanniques dans les tranchées de France et de Belgique. Des Canadiens ont participé aux combats sur le front occidental.
L’artillerie canadienne a lancé des bombardements contre les tranchées, les mitrailleuses déployées et les abris. Le lcol A. G. L. McNaughton a mené le développement de techniques de contre-batterie pour cibler les canons ennemis.
En 1916, le Canada comptait quatre divisions et des centaines de canons. Le bgén E. W. B. « Dinky » Morrison, commandait l’artillerie. Les principales pièces d’artillerie comptaient le QF de 13 livres du RCHA, le QF de 18 livres et l’obusier de 4,5 po. de l’ARC.
La bataille de la crête de Vimy, du 9 au 12 avril 1917, a créé une nouvelle norme en matière de soutien de l’artillerie pour composer avec des positions ennemies solides et des contre‑attaques. Le barrage roulant a aussi évolué pour protéger les troupes en marche. Ces développements ont aidé les Canadiens à remporter le combat, ce que n’avaient pu réussir les Britanniques et les Français.

Au printemps de 1918, les Allemands ont mis un dernier effort pour mettre fin à l’impasse en Europe. Après quelques succès initiaux, l’Offensive du printemps a commencé à faiblir devant la résistance des Alliés.
Durant les Cent derniers jours, les Alliés étaient sur l’offensive pour vaincre l’Allemagne et mettre fin à la guerre. Des artilleurs canadiens se sont occupés des pièces d’artillerie de campagne, de l’artillerie à cheval et des canons antiaériens. Les combats se sont arrêtés avec la défaite de l’Allemagne et l’Armistice signée le 11 novembre 1918.
Durant la Première Guerre mondiale, des artilleurs canadiens ont soutenu l’infanterie à tout prix. De 1914 à 1918, plus de 600 000 Canadiens se sont joints au Corps expéditionnaire canadien. Plus de 60 000 ont donné leur vie et 170 000 ont été blessés. Parmi ceux-ci, 2 565 artilleurs sont morts et 8 066 étaient parmi les blessés.
Trois batteries de campagne canadiennes ont soutenu les forces anticommunistes dans le nord de la Russie et en Sibérie (1918-1919). Le Canada a aussi placé de l’artillerie de garnison sur l’île de Sainte‑Lucie dans les Antilles britanniques (1915-1919).

L’entre deux guerres 1919-1939

La Force permanente du Canada s’est amenuisée durant l’entre‑deux‑guerres. La Force permanente comprenait la Brigade de la RCHA (Batteries A, B et C), une batterie moyenne, des batteries côtières et les écoles d’artillerie.
La Réserve de l’Armée était petite mais active durant l’entre‑deux‑guerres. Le Régiment royal a entrepris le processus de mécanisation. La 3e Batterie moyenne, ARC, à Kingston fut la première unité mécanisée, lorsqu’elle a reçu quatre tracteurs Leyland à six roues en 1929.
Dans les années 1920 et 1930, le carrousel équestre musical de le RCHA était célèbre. Quatre équipages de 6 chevaux, avec pièces d’artillerie et avant-trains, galopaient sur des tracés en dédale. Le mgén J. H. Roberts a dirigé le dernier carrousel musical à Winnipeg en 1933.
Les dépenses pour la Défense ont augmenté durant les années 1930, mais pas de façon rapide. Ce n’est qu’à la fin des années 1930 que le Canada a commencé à se réarmer.
La Deuxième Guerre mondiale 1939-1945
Pendant les six années qu’a duré la guerre, le Canada a enrôlé plus d’un million de personnes dans les Forces canadiennes. En Europe, le Canada comptait cinq artilleries divisionnaires, deux artilleries du corps d’armée et deux groupes d’artillerie de l’Armée de terre. Chacune de ces grosses unités comptait de multiples régiments d’artillerie attachés.
Au début de 1940, le rôle principal du Canada est devenu la défense des îles Britanniques. Le 1er Régiment de campagne, RCHA, était la seule unité alliée à se retirer de France avec ses canons intacts. Le 19 août 1942, des troupes canadiennes, dont la 2e Artillerie divisionnaire, ont participé au désastreux raid sur Dieppe.
L’Artillerie de campagne a commencé avec les canons de 18-25 livres, puis elle a utilisé ceux de 25 livres et les canons automoteurs Sexton de 25 livres. L’Artillerie moyenne a commencé avec des obusiers de 6 pouces, puis des obusiers de 4,5 pouces ou de 5,5 pouces. Les unités antichars, antiaériennes et de roquettes utilisaient des armes spécialisées, et les officiers d'artillerie pilotaient des avions légers comme observateurs.
Les Canadiens se sont rendus en Sicile en juillet 1943 et en Italie continentale en septembre 1943. Au printemps 1945, les Canadiens avaient aidé à libérer l’Italie de l’Armée allemande.

Le 6 juin 1944, la 3e Division du Canada a débarqué sur la plage Juno en France. Juno était l’une des cinq plages du débarquement de Normandie.
Les Canadiens ont poursuivi leur percée à travers Caen pour fermer la brèche de Falaise, puis le long de la côte de la Manche. Ensuite, il y a eu une poussée à travers la Belgique jusqu’à l’Escaut, la libération des Pays‑Bas et la bataille de Rhénanie.
Durant ces campagnes, les Canadiens ont exécuté des centaines de barrages. Les plans de tir appuyaient l'avance canadienne et alliée. Des centaines de pièces d’artillerie de différents régiments pouvaient tirer sur un même site.
À la mi-avril 1945, la 1re Armée canadienne avait chassé les Allemands de la Hollande. Le 25 avril, les Américains et les Russes se sont rencontrés sur le fleuve Elbe. Le 7 mai 1945, l’Allemagne s’est rendue. La guerre dans le Pacifique a pris fin trois mois plus tard avec la reddition du Japon le 15 août 1945.
Le Canada a perdu 45 000 militaires, dont plus de 2 000 artilleurs.

La guerre de Corée 1950-1953

Le 25 juin 1950, l'armée nord-coréenne envahit la Corée du Sud, déclenchant la guerre de Corée. L’ONU a organisé une force de police multinationale pour défendre la Corée du Sud.
Le 7 août 1950, le gouvernement du Canada a autorisé l’envoi de soldats, dont le 2 RCHA. Un train transportant des artilleurs du 2 RCHA a été marqué par la tragédie le 21 novembre 1950. Dix‑sept soldats sont morts lors de la catastrophe de Canoe River.
Des unités de l’Armée canadienne ont bien combattu à Kapyong et lors d’autres batailles. Les moyens navals et aériens ont également joué un rôle important. En mai 1952, le 1 RCHA a remplacé le 2 RCHA en Corée du Sud. Le 81e Régiment d’artillerie de campagne, ARC, plus tard rebaptisé le 4 RCHA, a remplacé le 1 RCHA en avril 1953. Le 27 juillet 1953, les combats s'arrêtent avec la signature de la Convention d’armistice en Corée.
Plus de 25 500 Canadiens servaient dans le théâtre de Corée au moment de l’armistice. Au total, 516 Canadiens y ont perdu la vie, dont 13 artilleurs.
La Guerre froide 1945-1991
La Guerre froide a commencé avec la défaite de l’Allemagne en 1945. Elle a pris fin avec la chute de l’Union soviétique en 1991. En 1949, le Canada est devenu membre fondateur de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord.
En 1950, l’OTAN a établi une « force de défense intégrée » en Europe. De 1951 à 1992, les artilleurs canadiens se sont alternés au service en Allemagne de l’Ouest. Des unités basées au Canada se sont préparées à un déploiement rapide vers des missions de l'OTAN. Beaucoup de ces forces se concentreraient sur la défense de la Norvège.
Durant les années 1960, l’Artillerie royale canadienne a déployé la roquette de 762 mm. La roquette Honest John utilisait des ogives nucléaires et des ogives non nucléaires conventionnelles. Le Canada avait des systèmes capables de tirer des armes nucléaires jusque dans les années 1980.
Plus de 1 200 Canadiens sont morts en service durant la Guerre froide, dont 14 artilleurs. Le Régiment royal continue de servir en tant que force de l’OTAN du Canada.

La première guerre du Golfe 1990-1991
En août 1990, la guerre a éclaté lorsque l'Irak a envahi le Koweït. Le 9 août 1990, le Canada a envoyé la 119e Batterie de défense antiaérienne, ARC, dans le golfe Persique. Elle devait assurer la défense antiaérienne de trois navires canadiens dans le golfe Persique. Les navires faisaient partie de l'opération FRICTION, l'engagement du Canada à l'ONU.
Le Canada a stationné la 119e Batterie de défense antiaérienne sur ces navires, et la batterie a organisé un exercice de tir réel de missiles Javelin en septembre 1990. Les navires canadiens sont arrivés dans le golfe Persique le 23 septembre 1990 et ont effectué des tâches de patrouille de l’ONU, y compris l’abordage de navires, dans le cadre de l’embargo imposé à l’Irak.
La 119e Batterie de défense antiaérienne n’a tiré sur aucun aéronef ennemi. Le 13 mars 1991, elle est revenue au Canada. Les unités terrestres canadiennes n'ont vu aucun combat et n'ont signalé aucune victime pendant la Première Guerre du Golfe.

Maintien de la paix de 1945 à aujourd’hui

Depuis la Deuxième Guerre mondiale, les Forces armées canadiennes ont envoyé des artilleurs lors d’au moins 33 déploiements dans le monde.
En 1956, Lester B. Pearson a valorisé le rôle international du Canada en matière de maintien de la paix. Durant la crise du canal de Suez, le Canada a envoyé des soldats pour stabiliser la région. Pearson a aidé à créer la Force d’urgence de l’ONU (FUNU). M. Pearson a reçu le prix Nobel de la paix pour ses efforts.
Plus de 33 000 Canadiens ont effectué des missions de six mois de la FNUC à Chypre, entre 1964 et 1993. Depuis 1974, plus de 12 000 Canadiens ont surveillé le cessez-le-feu au plateau du Golan. Entre 1948 et 1988, les Canadiens comptaient pour 10 % des casques bleus de l’ONU, soit 80 000 personnes.
Après la Guerre froide, les Forces canadiennes se sont concentrées sur le maintien de la paix et le rétablissement de la paix. En 1993, le Canada a envoyé le 1 RCHA en Yougoslavie, avec des mortiers de 81 mm. Il a tiré un obus d'éclairage pour arrêter un échange de tirs.
Depuis 1947, plus de 125 000 Canadiens ont servi dans le cadre de missions de l’ONU. Au total, 130 Canadiens y ont perdu la vie, dont trois artilleurs.
Opérations en Afghanistan 2001-2014
Le 11 septembre 2001, des terroristes ont lancé une série d’attaques sur les États‑Unis. Le 7 octobre 2001, les É.‑U. et leurs alliés ont envahi l’Afghanistan.
Après la chute du gouvernement taliban, l’ONU a autorisé une force dirigée par l’OTAN. En 2002, le Canada a mobilisé un groupement tactique pour combattre en Afghanistan. Les soldats canadiens ont patrouillé à Kaboul et ont aidé à rebâtir l’Armée afghane. L’infanterie, l’artillerie et les blindés du Canada ont pris part aux opérations terrestres.
En février 2006, les opérations canadiennes se sont déplacées vers le sud, à Kandahar. Les artilleurs canadiens ont été les premiers à utiliser l'obusier léger M777 de 155 mm au combat. Le rôle de combattant du Canada en Afghanistan a pris fin en 2011, et la majorité des soldats sont rentrés chez eux. Ceux qui sont restés se sont concentrés sur la formation de l’Armée et de la Force policière afghanes.
Plus de 40 000 membres des FAC ont servi de 2001 à 2014. Au total, 158 soldats canadiens y ont laissé la vie, dont 9 artilleurs.
LE RÉGIMENT ROYAL - AUJOURD’HUI
Aujourd’hui, le Régiment royal compte des unités de la Force régulière et de la Force de réserve. La plupart des unités de la Force régulière appartiennent à la « Royal Canadian Horse Artillery » (RCHA). Les unités de la Force de réserve sont des Régiments d'artillerie de campagne, ARC.
La Force régulière compte cinq unités, dont quatre régiments opérationnels et une école d’artillerie. Les quatre régiments de première ligne sont le 1 RCHA à Shilo, le 2 RCHA à Petawawa, le 4 RAAG, ARC, à Gagetown et le 5 RALC à Valcartier.
L’ARC a des unités de la Force de réserve à l’échelle du Canada. Le capitaine‑général du Régiment royal est le souverain régnant. Le colonel‑commandant est le chef honoraire du Régiment royal.
L’artilleur-major est l’officier général le plus haut gradé de l’Artillerie. Le colonel régimentaire favorise la famille, la communauté et le patrimoine régimentaire. Le commandant de la maison mère à la BFC Shilo aide au maintien des traditions et de l’histoire du Régiment.
