En 2021, le Musée de l’ARC célébrera UBIQUE 150 dans le cadre d'une série d'activités locales, régionales et nationales. Le régiment a conçu la campagne pour nourrir l'esprit de corps, célébrer notre héritage régimentaire et établir des liens avec les Canadiens. 

Après la Confédération, la Grande-Bretagne insiste pour que le Canada assure sa défense. En 1871, la plupart des soldats réguliers britanniques étaient partis, sauf à Halifax. Le Canada répond en autorisant la formation des batteries A et B d'artillerie de garnison et d'écoles d'artilleurs à Kingston (Ontario) et à Québec (Québec). Le Lcol G. A. French commande la Batterie A et le Lcol T. B. Strange la Batterie B.  

Ces deux premières batteries étaient des unités de « force totale » et ont eu des répercussions profondes. Elles ont permis de fournir des sous-officiers et des artilleurs bien entraînés dans tout le Canada. Elles se sont établies comme une branche efficace de la milice.

Aujourd'hui, les batteries A et B du 1 RCHA peuvent faire remonter leur origine à la formation de ces batteries. Elles présentent une partie de l'histoire des débuts du Régiment royal de l'Artillerie canadienne. Elles ont été les premiers éléments « à temps plein » et « réguliers » de la milice canadienne et ont représenté un événement décisif dans l'histoire militaire canadienne.

Les événements d’UBIQUE 150 sont d'une importance historique pour le régiment et le Canada lui-même. Ces événements offrent au régiment une plateforme pour célébrer son histoire et son patrimoine uniques. Ils contribuent à la mission de la stratégie de la famille régimentaire qui consiste à « favoriser un Régiment royal de l'Artillerie canadienne crédible, pertinent, cohésif et apprécié ».  

La célébration fait avancer au moins cinq des objectifs de la stratégie, notamment la reconnaissance du patrimoine, le développement et l'emploi, l'avancement du leadership, le développement de la famille régimentaire et l'établissement de liens avec les Canadiens.

L’ARC reste un membre clé et actif de l'armée canadienne. L'ARC est une famille de soldats de la Force régulière et de la Réserve qui dépendent les uns des autres.  L'ARC est plus que des canons et un soutien rapproché garanti à l'infanterie. Elle assure la surveillance et l'acquisition d'objectifs, la coordination de l'appui-feu, la coordination de l'espace aérien, la frappe de précision 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, la défense aérienne basée au sol et bien plus encore. UBIQUE 150 offre une plateforme pour célébrer le régiment.

Beaucoup de choses ont changé au cours des cent cinquante dernières années. Les armes sont passées de pièces mobiles plus petites à des canons plus grands pour le tir indirect. Les canons ont intégré la technologie de l'époque, augmentant la cadence de tir, la létalité, la mobilité, la précision et la portée.

Les progrès technologiques ont permis au régiment de moderniser ses canons et d'établir la suprématie de l'artillerie sur le champ de bataille. Les canons sont bien plus que l'équipement de ceux qui les servent. Les couleurs du régiment sont aussi ses canons. Chaque canon porte le chiffre du Souverain et représente la force et la persévérance du régiment. 

Les artilleurs canadiens sont toujours prêts à adopter de nouvelles technologies.  Aujourd'hui, nous assistons à une évolution rapide des technologies, notamment de l'artillerie sophistiquée et des munitions à guidage de précision, ainsi que des systèmes de conduite du tir de nouvelle génération. Les artilleurs sont très fiers de leur passé et sont impatients de relever les défis de demain.

En 1871, le canon de 9 livres à âme lisse, à chargement par la bouche et en bronze, tirait des balles communes, des douilles et des obus à balles à environ un kilomètre.  

En 1902, le canon de 12 livres comprenait un canon rayé en acier d'une seule pièce, un mécanisme de tir indépendant, une technologie de chargement par la culasse qui augmentait la cadence de tir, et une bêche sous la flèche qui réduisait le recul.

Pendant la Première Guerre mondiale, le canon de 18 livres comprenait un mécanisme de recul hydraulique pour absorber les forces causées par le tir, des munitions fixes pour les obus et les cartouches, des sites optiques modernes pour le tir indirect, et des boucliers de canon pour protéger les artilleurs.

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, le canon de 25 livres fonctionnait comme un obusier/canon de campagne, incorporant un frein de bouche pour une meilleure efficacité et une plateforme de tir avec un pointage de 360 degrés. 

En 1970, le M109 a utilisé une technologie de pointe pour un champ de bataille mécanisé de haute intensité avec une portée, une précision, une vitesse de tir et une puissance explosive améliorées.

Aujourd'hui, le M777 intègre un système de conduite du tir numérisé, des projectiles guidés avec précision, des données GPS et une navigation inertielle, avec une portée de quarante kilomètres.

Il est important de célébrer notre héritage militaire. Des événements tels que celui‑ci servent d'outils d'apprentissage pour la prochaine génération. C'est un honneur de présenter l'exposition UBIQUE 150 du Musée de l'ARC. Nous sommes immensément fiers des contributions et des réalisations du Régiment de l'Artillerie canadienne au cours des 150 dernières années.

La célébration du 150^e anniversaire de la fondation des batteries A et B est une excellente occasion de célébrer l'histoire et l'héritage uniques du régiment. Le passé renforce les attributs des régiments et encourage de nouvelles contributions.