Le MGen WHP Elkins CB, DSO, CBE (1883-1964)

Le major-général Elkins est né à Sherbrooke, Québec le 13 juin 1883 et fut éduqué au Collège Bishop de Lennoxville, Québec. Il gradua du Royal Military College of Canada (RMC) à Kingston et reçu son brevet d’officier dans l’Artillerie royale canadienne en juin 1905. Sa première mutation fut à la Batterie “B” du Régiment d’Artillerie royal canadien.

Au début de sa carrière il servit avec la Batterie “N” de l’Artillerie royale aux Indes et pendant ce séjour il compléta ses examens de qualification pour capitaine. Il revient au Canada en 1910 et servit un an dans chacune des Batteries “A” et “B”. Il se fit une réputation avec son talent de meneur d’hommes et son dévouement pour l’entraînement de la plus haute qualité. Pendant l’hiver 1912 le lieutenant Elkins servit temporairement avec l’état-major de l’Artillerie dans le bureau du chef de l’état-major général à Ottawa.

Il partit outre-mer avec la 1ère Division canadienne et après neuf longs et frustrants mois passés en Angleterre, le capitaine Elkins apporta ses canons en Flandres en juillet 1915 et se joignit à la Brigade de l’Artillerie royale canadienne. Après une période de trois mois où on releva à tour de rôle les batteries de l’Artillerie royale canadienne de campagne, la Brigade engagea finalement le combat le 23 novembre. À Noël 1915 il fut nommé commandant de la Batterie “A” et un an plus tard il prit le commandement de la Brigade avec promotion à lieutenant-colonel en juin 1917.

En décembre il fut évacué à cause d’une maladie et fit sa convalescence à l’hôpital pour officiers, l’hôpital Prince of Wales à Marylebone. Il reprit son service avec la Brigade en temps pour l’offensive allemande au printemps 1918. L’offensive majeure de l’ennemi nécessita un regroupement d’importance de l’artillerie disponible.

Dans une démonstration remarquable de connaissances tactiques, de contrôle et de commandement, le lieutenant-colonel Elkins contrôla le déplacement et le déploiement de ses deux batteries en plus de douze batteries désignées additionnelles. Cet exploit inclus une retraite de plus de cinquante-six kilomètres en dix jours sous le tir constant de l’ennemi. Un commandement de cette envergure était normalement la responsabilité d’un Brigadier avec un important personnel d’état-major.

Le matin du 10 octobre 1918, une batterie d’artillerie royale de campagne avec les batteries “I” et “N” de l’Artillerie royale furent placées sous son commandement. Lors d’une opération supportant une attaque au nord de Montay les Canadiens avancèrent huit milles sur un front de plus de trois milles, prirent 400 prisonniers et capturèrent un grand nombre d’armes ennemies. Ce genre d’action convenait aux artilleurs de l’Artillerie canadienne et fournit un succès final approprié à la Brigade. Cette action mérita au lieutenant-colonel Elkins une barre à sa décoration de l’Ordre du Service distingué (DSO).

Le 31 mai 1919 le lieutenant-colonel Elkins et sa Brigade furent reçus en grandes pompes par la population civile de Kingston. La ville se réjouit alors des accomplissements de “sa Brigade” et la reçue en héroïne.

Le lieutenant-colonel Elkins et sa Brigade retournèrent à leur travail de temps de paix d’entraîner la milice; il continua son commandement jusqu’en 1922 lorsqu’il fut nommé commandant de l’Artillerie royale canadienne de garnison à Halifax. D’autres nominations suivirent : commandant du Camp de Petawawa, un autre court terme comme commandant de la Brigade de l’Artillerie royale canadienne et président du “Standing Arms Committee”. Il fut promu colonel en 1925. Suite à sa promotion à Brigadier en 1930, il fut nommé commandant du Royal Military College of Canada (RMC) à Kingston poste qu’il a conservé jusqu’en 1935.

Le major-général Elkins fut nommé Commandeur de l’Ordre de l’empire britannique (CBE) le 1er janvier 1935 et en novembre 1938 fut nommé “maître général de l’artillerie”. En 1943 il fut nommé Commandeur de The Most Honourable Order of the Bath et prit sa retraite en 1944. Avec un service militaire couvrant les deux guerres mondiales, le major-général Elkins a grandement influencé l’évolution du Régiment royal aidant à le transformer en une arme de combat moderne.